Les mots des philosophes

• Tout est changement, non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n'est pas encore. Épictète
  
• Si l'on vient te dire que quelqu'un a mal parlé de toi réponds : "Il faut qu'il ignore tous mes autres défauts, pour ne parler que de ceux qui lui sont connus." Épictète
  
• La vie sans être amoureux, c'est la destruction, c'est passer à côté de quelque chose d'essentiel comme le soleil ou la mer. Le désir est un mot indispensable. Andrei Stoiciu
  
• Il n'y a pas d'amour sans peine, et pourtant, depuis l'aube du temps les gens s'aiment. Adamo
  
• Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. Colette
  
• Tolérer ne doit pas consister à oublier que ce qu'on tolère ne mérite que de la tolérance. Nicolás Gómez Dávila
  

Je dédie celui-ci aux membres de l'aventure sur Bruxelles de ce vendredi

• L'amitié est une religion sans Dieu ni jugement dernier. Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas étrangère à l'amour. Mais un amour où la guerre et la haine sont proscrites, où le silence est possible. Tahar Ben Jelloun
  
• Ce n'est pas tant l'aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. Epicure
  
• Les vrais amis sont ceux qui mêlent leur confiance réciproque, leurs pensées et leurs rêves, leurs vertus comme leurs bonheurs et leurs souffrances, libres de se séparer toujours et ne se séparant jamais. Monseigneur Bougaud
  
• L'amitié finit parfois en amour, mais rarement l'amour en amitié. Charles Caleb Colton
  
• Chez les amis, tout s'excuse, tout passe ; Chez les amants, tout plaît, tout est parfait ; Chez les époux, tout ennuie et tout lasse. Jean de la Fontaine

Pénitent. Qui subit ou qui attend une punition. Ambrose Bierce : la moitié de ces phrases ne sont pas de philosophes, mais elles ont une profondeur et une dimension que j'aime et apprécie. Regardez qui cite, et vous saurez parfois ce que cela peut valoir...


Pour ma Pythie :

• L'amour n'est pas mesurable à ce qu'il fait. L'amour vient sans raison, sans mesure, et il repart de même. Christian Bobin
  
• Les ruptures difficiles avec les femmes, c'est souvent à cause de la conjugaison. A chaque fois qu'on leur a dit je t'aime, on aurait du préciser que c'était du présent. Jean Yanne
  
• La sincérité est une ouverture de coeur. On la trouve en fort peu de gens, et celle que l'on voit d'ordinaire n'est qu'une fine dissimulation pour attirer la confiance des autres. François de La Rochefoucauld
  
• Qui aima jamais porte une cicatrice. Alfred de Musset

À notre Taurus Tori

• L'amour ne commence ni ne finit comme nous le croyons. L'amour est une bataille, l'amour est une guerre, l'amour grandit. James Baldwin
  
• Nous n'avons qu'une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté... Henri Jeanson
  
• Le courage consiste à donner raison aux choses quand nous ne pouvons les changer. Marguerite Yourcenar
  
• Qui aima jamais porte une cicatrice. Alfred de Musset
  
• Il y a des ruptures fécondes, à condition qu'on les soutienne. Geneviève de la Tour Fondue

Et Yubu, celles-ci sont pour toi

• Un philosophe parler d'amour ? On ne peut rien fonder sur l'amour. L'amour n'appartient pas à la juridiction philosophique. L'amour n'est en rien un concept qui se trouve par le raisonnement ou l'analyse. E.-E. Schmitt
  
• On ne regrette jamais ce qu'on n'a jamais-eu. Le chagrin ne vient qu'après le plaisir et toujours, à la connaissance du malheur, se joint le souvenir de quelque joie passée. La nature de l'homme est d'être libre et de vouloir l'être, mais il prend facilement un autre pli lorsque l'éducation le lui donne. La Boétie
  
• J'aime les gens distraits ; c'est une marque qu'ils ont des idées et qu'ils sont bons : car les méchants et les sots ont toujours de la présence d'esprit. Charles Joseph de Ligne
  
• C'est la présence de la mort qui donne un sens à la vie. Maurice Genevoix

Auto-dédicace

• La société pardonne souvent au criminel, jamais elle ne pardonne au rêveur. Oscar Wild
  
• Jusqu'à présent, je n'avais fait de déclaration d'amour qu'à des femmes que je n'aimais pas ; alors je m'en tirais très bien. Alfred Capus
  
• Une existence sans amour, quoique l'on possède par ailleurs, est une vie vide, sans but. Léo Buscaglia
  
• Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer, car il consiste à être libre. Épictète
  
• "Pour aimer, il faut désirer. Tu ne peux donc t'attacher à rien ni à toi, et si tu ne t'attaches à toi, tu aimeras quelqu'un d'autre, car tu auras ton amour-propre à donner. Voici ton cas : tu as ton amour à offrir, choisi donc bien celle qui t'enchaînera, car elle seule pourra faire faner tes fleurs, qu'elles soient de Sang, de Nuit ou de l'Aube" M3F, PB, Me. Ophiucus

Et une dernière pour la route du 28:
Cyrano de Bergerac : Que dites-vous ?… C'est inutile ?… Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile ! Edmond Rostand

Cette métaphore n'est pas d'un philosophe, mais je l'aime trop que pour ne pas la mettre, et je trouve qu'elle a peut-être sa place ici.

J'ai toujours comparé les femmes à un trésor, un coffre plein de richesses. Lorsqu'elle se met en couple, le coffre s'ouvre à l'homme. Celui-ci prend, il prélève petit à petit sur le trésor pour s'acheter son bonheur.
Et le coffre se vide.
Donc si l'homme n'y remet pas des richesses (des colliers d'aventures, des pièces de tendresses, ...), le coffre finit par se vider. Une fois qu'il est vide, il n'y a plus rien à y prendre.
Et le coffre s'en va, vers celui qui saura mieux gérer sa fortune.

De moi

Juste parce que je trouve ce passage tout simplement magnifique :
(texte de Saint Augustin qu'il écrit suite à la perte d'un ami proche)

« Cette douleur enténébra mon cœur, et partout je ne voyais que mort. La patrie m'était un supplice, la maison paternelle un étrange tourment, tout ce que j'avais partagé avec lui s'était tourné sans lui en torture atroce. Mes yeux le réclamaient de tous les côtés, et on ne me le donnait pas, et je haïssais toutes choses, parce qu'elle ne l'avaient pas et ne pouvait plus me dire : ''Le voici, il va venir'', comme quand il vivait et qu'il était absent. J'étais devenu pour moi-même une immense question, et j'interrogeais mon âme : pourquoi était-elle triste, et pourquoi me troublait-elle si fort? Et elle ne savait rien me répondre. Et si je lui disais : ''Espère en Dieu'', elle avait raison de ne pas obéir, parce qu'il était plus vrai et meilleur, l'homme si cher qu'elle avait perdu, que le fantôme en qui on lui ordonnait d'espérer. Seules les larmes m'étaient douces, et avaient pris la place de mon ami dans les délices de mon âme. »