Le pianelfe lunaire
Bien loin au-dessus de nos cieux
Vivait l’être le plus chanceux.
Il dormait dans un piano
L’elfe de la Lune, là-haut
Sa magie était sa musique
Si envoûtante, magnifique
Qu’elle faisait naître le printemps
Sans cesse et par tous les temps.
Jouait au milieu des cratères
Le pianelfe lunaire
Sur la lune, solitaire
Loin, très loin des tours en verre
Le pianelfe joue son air
Repris par les loups de la Terre
Mill’ neuf cent soixant’ neuf, on quitte
Notre bell’ planète fort vite
Notre direction est étrange
La Lune, dont la face dérange.
On en ramène l’unique
Hôte, d’apparence mystique.
Phénomène scientifique,
Ou bien attraction touristique,
Quoi qu’il soit, le tendre sélène
Mourrait du mal de son eden.
Dans sa cage, solitaire
Loin, très loin de ses cratères
Derrière ses barreaux de fer
Il pleure des larmes de verre
Usé, révolté de son sort
Le pianelf’ se mit à mort.
Mais son âme ici est restée,
S’est étendue, dispersée.
Elle se retrouve dans la nature
En chaque chos’ même la verdure.
Les papillons dans leur ballet
Rendent hommage au farfadet
Et les loups à la nuit pleurent
Le pianiste de leur bonheur